Historique

 

Au cours des années 1980, a commencé à s’esquisser en France l’ébauche d’une réflexion sur la Police Nationale et sur son travail. Avec beaucoup de retard, en particulier sur les pays anglo-saxons, des chercheurs, des hommes politiques, des services d'Inspection, ont livré peu a peu leurs premieres analyses.


L'idée d'installer des travailleurs sociaux en commissariat et en gendarmerie a été suscitée par la lecture d’un rapport sur les activités de la police :le rapport BELORGEY. Il pointait particulièrement le substrat social de la majorité des interventions de police, déplorant que ces informations puissent rester totalement inexploitées pour prévenir la réitération des actes déviants et une nouvelle victimisation des tiers. En effet, le dépôt de plainte est souvent un moment de grande diffciulté pour le plaignant et un moment privilégié pour initier une réponse sociale aux problèmes rencontrés.


Ce constat conduisait à la réflexion que les policiers et les gendarmes n’étaient pas faits pour remplir le rôle social que ces informations auraient justifié, et que dès lors aucune suite n’était donnée aux détresses ainsi révélées. Il convenait donc de réfléchir à un dispositif permettant de combler cette lacune.


C’est dans ce contexte, après un essai à Chartres, que le premier intervenant social fut mis en place au commissariat de Limoges en 1991. Le dispositif a pu ensuite se développer dans quelques départements innovants.


 

CREATION DE L'ASSOCIATION

 


L’isolement des premiers intervenants sociaux fut la difficulté principale à résoudre.


Ainsi se posa rapidement la question des moyens à mettre en place pour résoudre la problématique de la solitude professionnelle ?


S’est alors fait sentir la nécessité pour ces quelques professionnels de se réunir pour échanger sur leurs pratiques professionnelles et leurs difficultés, et permettre une élaboration commune autour de pistes de réflexion sur la valorisation de ce dispositif. C’est ainsi qu’une association a vu le jour le 17 juin 2003 : l’Association Nationale de l’Intervention Sociale en Commissariat et en Gendarmerie.


L'ANISCG s’est fixée 4 objectifs majeurs :

  • Etablir la mise en réseau des ISCG en organisant des dynamiques régionales regroupant l'ensemble des professionnels concernés.  
  • Fédérer les différents acteurs locaux en assurant une assistance à la maîtrise d’ouvrage, dans l’élaboration d’un projet d’ISCG sur les territoires non pourvu ou d’extension du dispositif existant
  • Proposer un catalogue de formations destinées aux ISCG, policiers, gendarmes et travailleurs sociaux
  • Participer au développement du dispositif en assurant une fonction d'observatoire du dispositif d’interventions sociales en commissariat et gendarmerie

 

 

DEVELOPPEMENT DU DISPOSITIF :
ET ACTUALITE DES POSTES

 

 

En 20 ans, l’activité des forces de sécurité a profondément évolué et la création des postes d’intervenants sociaux en commissariats et unités de gendarmerie a permis de prendre en compte des publics confrontés à des situations de détresse sociale (problèmes familiaux et conjugaux, agressions sexuelles, maltraitance, difficultés éducatives, précarité, etc.) face auxquelles policiers et gendarmes se trouvaient démunis.

 

Le dispositif des intervenants sociaux (ISCG) s’est fortement développé en territoire urbain et périurbain grâce aux crédits de la politique de la ville puis au Fond interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) dont la contribution atteignait près de 6 millions d’euros en 2020. Son utilité et son efficacité ne sont plus à démontrer.  

 

Au 19 avril 2023, on comptait 450 postes d’intervenants sociaux sur l'ensemble du territoire.

Si la circulaire du 1er août 2006 a vu l’extension effective du dispositif d’intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie, son inscription dans la loi de prévention de la délinquance de 2007, a légitimé son action.

Cette volonté politique a été réaffirmée depuis et est inscrite dans divers programmes et plans :

  • Priorité inscrite dans tous les programmes de la stratégie nationale de prévention de la délinquance depuis 2013.
  • Confirmation dans la convention triennale d’objectifs pour les quartiers populaires
  • Réaffirmation dans le 4ème plan interministériel 2014-2016 de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
  • Renforcement suite au Grenelle des violences conjugales en 2019.

 Ainsi l'objectif actuel, inscrit dans la Loi LOPMI de 2022 est le déploiement de 200 nouveaux postes sur 5 ans, au rythme de 40 postes de plus par an.

 

 

COMPOSITION DU BUREAU DE L'ANISCG

 

Présidente : Mme Pascale DUBOIS

Président Fondateur : Mr Luc RUDOLPH

Président d'Honneur : Mr Thierry DELVILLE

Vice-Présidente : Mme Evelyne BIEZANEK

Trésorière : Mme Audrey GARNIER

Secrétaire : Mme Marie-Louise FIMEYER

Membres : , Pascaline CULICCHIA, Edouard MALIS, Murielle BLAZART-FAURE.

 

Directeur : Laurent PUECH

Chargés de Mission : Tom HERARD, Estelle KARCHEN